lundi 30 juin 2014

Les Iles Scilly

Premier mouillage sur l’île de Sainte-Agnès à Port Conger le mercredi 25 juin. Premier cidre au pub, belle ballade : nous sommes prêts pour une bonne nuit. Pour nous abriter de la houle, nous avons mouillé très près de la plage… Nous restons donc à sec pendant deux heures au milieu de la nuit. Autour de la marée basse, le niveau de l’eau descend très lentement et PikouRous met plusieurs minutes à se poser, mais il le fait sans grand heurt.
St Agnes : Port Conger parfaitement calme dès que la barre est recouverte
Jeudi nous contournons l’archipel par l’Ouest et cheminons entre des groupes de rochers à la recherche des phoques qui sont réputés habiter les lieux : nous sommes récompensés et en voyons (et entendons) une bonne cinquantaine ! Et même une paire de macareux en prime…
Sur les îles de l'ouest...
Notre deuxième mouillage est entre Tresco et Bryer. Il s’agit d’un grand classique : c’est l’abri réputé le meilleur de l’archipel, et l’endroit est superbe. Une promenade sur les hauteurs de Bryer avec vue sur l’archipel nous le confirme !
New Grimsby
La situation météorologique a perdu toute stabilité. Rien de bien violent, mais il faut trouver le bon abri pour chaque nuit en fonction de la direction du vent et de celle de la houle. Et Daniel souhaiterait poser PikouRous plus longtemps qu’à Sainte-Agnes. Nous nous dirigeons donc jeudi en fin de journée, en navigant de façon très attentive sur des hauts fonds, vers la côte Est de Tresco, et mouillons sur la plage de Pentle Bay. Trop de houle : nous relevons  l’ancre et prenons une bouée un peu plus au Nord devant le quai de Old Grimsby, notre troisième mouillage. Le pub local est sympa, mais un peu cher : nous dînerons sur le bateau… Nous sommes à peine rentrés à bord que le mouillage s’agite : vent contre courant ??? La bouée sur laquelle nous sommes amarrés a tendance à faire beaucoup de bruit en retenant PikouRous et l’annexe n’est pas en reste en tirant par l’arrière… Bref, ce n’est pas notre meilleure nuit ! D’autant que la pluie qui a été très généreuse durant la nuit a laissé place à des averses. Le mouillage ne se calme que vers midi pour nous permettre de rejoindre la plage en annexe. Nous profitons enfin de Tresco...entre les averses) !
Daniel est têtu et les vents s’orientent un peu plus vers l’Ouest : et si nous re-tentions un poser à Pentle Bay ? Nous re-voilà donc 1 nautique au Sud vers 18h00, à marée haute. Le mouillage est agité : trop ? Nous décidons d’attendre de voir ce qu’il se passera dans les deux heures à venir. Bien nous en prend : à mesure que l’eau se retire un mur de protection constitué de rochers s’élève et coupe la houle : nous restons et nous échouons vers 21h30 dans un grand calme, tout seuls sur notre plage ! La nuit est meilleure, malgré des arrosages pluvieux généreux et à répétition… C’est tellement plaisant que nous en redemandons, et restons pour un 2° échouage le lendemain vers 10h00. Le soleil est revenu, l’estran est sympa, le jardin botanique voisin aussi : ç’est merveilleux !
Pentle bay : merveilleux et seul
Mais, il nous faut déjà songer à quitter les lieux avant que les vents qui s’annoncent nuls puis contraires dans les jours à venir ne s’installent… Un déséchouage, pour nous permettre de partir tôt dimanche s’impose. Nous tentons un premier mouillage sur l’île de Sainte-Mary, à Porth Cressa : il est bien abrité des vents, mais la houle le rend intenable… Nous poursuivons vers Sainte-Agnes, et mouillons juste au Sud de notre premier mouillage, à La Cove. Nettement plus calme ! Nous serons reposés pour effectuer la traversée retour vers la Cornouaille britannique.

De Plymouth aux îles Scilly

Le ferry en provenance de Roscoff nous a amené Michel à l’heure (en ces temps de grève SNCF, c’est beau !). C’est donc avec lui que nous repartons le dimanche 22 juin de Plymouth vers… l’Ouest. Si le soleil est toujours très présent, le vent faible modère nos ambitions : nous aimerions atteindre les îles Scilly, mais jusqu’où pourrons-nous aller ? Nous tenons quand même le spi asymétrique pendant 2 heures, et tentons de nous amarrer devant le petit port de Polperro : l’avant port est trop étroit, les bouées visiteurs confortables déjà occupées… Il fait très chaud, mais nous poursuivons vers la rivière de Fowey où nous prenons une bouée devant le village de Polruan.
Fowey
Les conditions étant similaires le lendemain, et « échaudés » par la journée de la veille, nous réduisons encore nos ambitions : une étape de 6 nautiques nous mène au port de Mevagissey (avec des maquereaux que Daniel a péchés).
Mevagissey

Nous avons donc le temps de profiter de ce port de pêche encore actif et de marcher le long d’un sentier côtier dans l’après-midi. Mardi, le vent nous surprend : il nous accompagne pendant plusieurs heures. Nous décidons d’en profiter et d’ignorer l’étape de Falmouth. Nous atteignons le petit port de Coverack avant que le vent ne s’effondre, et mouillons devant.
Coverack

Une visite rapide, une halte « quatre heures » avec pâtisseries sans gluten et nous voilà repartis pour profiter d’un vent du Nord qui nous est annoncé, mais prend son temps pour ce faire. Enfin, il se lève : nous retrouvons le plaisir de la voile et rejoignons au près et à bonne vitesse le port de Newlyn vers 21 heures. Nous sommes plutôt fatigués : une journée à 50 nautiques, nous n’en avions plus l’habitude. Le capitaine de ce port de pêche important nous a accueilli avec entrain et nous a trouvé une petite place entre 2 pannes qui accueillent déjà un voilier et un bateau de pêche tout rouillé. Quasiment pas besoin d’amarre car nous sommes coincés entre les deux, et espérons que la masse de rouille à notre tribord ne décidera pas de prendre la mer au milieu de la nuit… Heureusement l’épicerie du coin reste ouverte jusqu’à 23 heures, et nous avons juste le temps de compléter nos provisions en prévision d’un séjour aux îles, car maintenant, nous y croyons !
Newlyn : mieux vaut contacter le Harbour Master avant...
Le démarrage du lendemain matin est prévu vers 7h30 pour profiter des courants porteurs… dur’, dur’ la voile !
Mais la distance est courte : 37 nautiques, alors que nous avons l’habitude de rejoindre les Scilly depuis la France, après une nuit en mer. Et les vents sont porteurs : 5h30 de nav et 2 surfs à plus de 10 nœuds, dans une mer plutôt agitée, ça déménage ! Et nous Y sommes…
Courte étape, mais beau point de chute. Visite des villages de chaque côté de l’estuaire, thé dans la salle commune à l’occasion d’une fête locale et bière au pub : sympa !

samedi 21 juin 2014

Devon : de Totnes à Plymouth

Mardi 17 juin, nous quittons notre ponton du chantier de Totnes pour descendre la rivière Dart avec le courant. Le temps est un peu gris, mais le soleil apparaîtra bientôt. Tout est calme... Et nous croisons 2 phoques, à plusieurs kilomètres de l’embouchure de la rivière ! Nous nous laissons glisser devant la ville de Dartmouth et montons les voiles. La mer est agitée, mais le vent faible… comme depuis 2 ou 3 semaines… Il nous faudra même un peu de moteur pour arriver à Elender Cove, une petite crique où nous attendrons que la mer remonte : grand calme au pied de falaises. A 18h00 nous relevons l’ancre et une heure de moteur  nous permet d’atteindre un ponton visiteurs dans la rivière de Salcombe. La ria est différente de celle de Dartmouth mais tout aussi belle, dans une version moins densément peuplée. Ce qui n’empêche que les mouillages l’encombre : la réglementation est stricte et nous sommes loin du village. C’est donc en bateau-taxi que nous la rejoignons le lendemain. La ville est aussi très différente, avec un tourisme complètement tourné vers la mer, des magasins de vêtements, marins, innombrables aux chantiers et ateliers nautiques. Nous faisons une belle ballade vers la pointe Sud de la ria, et explorons un bras secondaire en annexe à marée basse. Les courants sont importants et le moteur de l’annexe est capricieux, mais ça passe avec un peu d’huile de coude !
Salcombe
Salcombe
Pikourous sur son ponton
Où est mon annexe ?
Le débarcadère du ferry
Jeudi 19, il fait toujours aussi beau et le vent est toujours faible et changeant. Daniel a l’espoir, dans ces conditions de pouvoir entrer dans la petite rivière d’Avon. La barre qui en barre l’accès découvre de 2 mètres aux plus basses marées, et le marnage est ce jour de 3,4m : osé. C’est donc une heure avant la marée haute que nous nous présentons, à toute petite vitesse en essayant de suivre le cours d’une rivière qui n’est pas décrit car changeant… Difficile avec notre tirant d’eau qui est quand même important… Nous touchons dans une bosse de sable, et décidons de faire demi-tour. Avec des regrets : le site est magnifique et d’une grande quiétude… Il n’est que 10 heures du matin, nous mettons le cap sur l’estuaire de la rivière Yealm. 
Yealm
Yealm
Le vent daigne nous aider… et à midi nous sommes amarrés de nouveau sur un ponton au milieu du lit de la rivière. Rivière encore différente, tout aussi belle et encombrée par les mouillages, et encore plus calme ! Belle ballade en remontant la rivière : apparemment les propriétaires se sont entendus pour laisser un passage aux piétons, ce qui est plutôt rare au royaume du « Private ». Nous l’avions déjà constaté lors de nos visites précédentes, mais il nous semble que cet aspect s’aggrave. La gestion de la navigation dans les 3 rivières que nous avons visitées a été confié à des associations qui font payer le simple droit de naviguer sur le plan d’eau (8,40 livres, soit plus de 10 € par jour pour la rivière Dart). Il faut ensuite payer assez cher pour une bouée ou un ponton (non relié à terre, sans eau ou autre service) car l’espace autorisé pour rester à l’ancre est minuscule et évidemment pas le mieux placé… Mais la mer est trop agitée pour permettre un mouillage forain sur la côte, et il reste que ces endroits sont magnifiques, et que la pression des navigateurs est forte pendant la belle saison…
Vendredi 20 juin nous quittons notre petit paradis un peu plus tôt que prévu : Daniel a besoin de consulter à nouveau un médecin. Cap sur Plymouth, que nous atteignons vers 10h30 dans les mêmes conditions de soleil et de vent que les jours précédents. Nous avons découvert dans le guide de navigation que nous venons d’acquérir une tout nouvelle marina, King Point Marina, qui a l’avantage de se trouver à la sortie des installations de la Brittany Ferries. Or,nous accueillerons à bord samedi soir Michel qui arrivera de Roscoff.
La marina est petite, les installations somptueuses : grand confort, grand calme, avec un accès en bus en quelques minutes aux lieux plus touristiques ou aux commerces. Le responsable de l’accueil nous trouve un rendez-vous chez le médecin en moins de temps qu’il ne faut pour le dire : ça baigne ! Nous profitons de la ville, et faisons une grande toilette au bateau ! Pour la 4° fois en 2 semaines, nous sortons notre taud de soleil car il fait trop chaud pour déjeuner sur la plage arrière ! Mais oui, nous sommes le 21 juin, en Angleterre !
King point marina à Plymouth

lundi 16 juin 2014

Devon : de Torquay à Dartmouth et Totnes

Les coefficients de marée sont importants (100), et c’est pour éviter des courants de plusieurs nœuds contre nous dans la rivière Dart que nous décidons de partir tôt le 15 juin de Torquay.
Le vent est toujours faible, et une houle d’Est s’est installée, courte et difficile à passer. Mais le soleil reprend de la vigueur en route, et Daniel pêche 2 maquereaux… Avant midi, nous sommes amarrés à couple sur le bateau d’un couple aimable devant Dartmouth.
Nous y sommes venus voici quelques années. Aucune surprise, mais le même émerveillement… même si l’activité touristique est à son comble en ce dimanche ensoleillé.

Nous nous promenons en ville en attendant que la marée remonte : notre objectif est de passer la nuit bien en amont de la rivière, à Totnes. 2 heures de navigation avec le moteur au ralenti mais portés par le courant : les paysages ne sont pas sans nous rappeler l’Odet. Moutons, vaches et leur odeur, pépiement des oiseaux non marins : cela nous change ! Et un grand calme qui nous fait du bien.
Nous arrivons une heure avant la marée haute, et avons toujours eu largement assez d’eau : pas moins de 3 mètres. Un couple d’anglais sort de son bateau pour nous accueillir sur le ponton que nous visons : super ! Ils nous renseignent sur la qualité des fonds sur lesquels PikouRous s’échouera cette nuit et nous aident à trouver le meilleur emplacement et la meilleure façon de s’amarrer. Nous sommes surpris de la douceur du poser sur un fond aussi douteux. Pikourous est dans une baignoire entourée de cailloux !!!
La nuit est calme et la ville de Totnes vaut vraiment la visite, avec château bâti par les Normands pour surveiller les Saxons, maisons du XVI°, magasins variés et originaux (même si ils sont touristiques) et restos sympas.
Bref, nous sommes ravis de notre visite dans la rivière Dart, et préparons à un nouvel échouage à Totnes avant une escapade dans une ria voisine : Salcombe.
Dans la soirée ce sont les jeunes du coin qui animent la rivière en s’entraînant à l’aviron. 
C’est en fait un chantier naval qui met à disposition un petit ponton, contre rétribution, mais tout se paie ici, même le simple droit de naviguer sur la rivière : 8 livres et 40 cents pour nous…
Dartmouth : très busy
Kingswear en face de Dartmouth
Baltic Wharf  Boatyard
Totnes au bout de la rivière Dart
Les possibilités d'amarrage sont limitées à Totnes
Pikourous à Totnes

Remontée de la rivière Dart

Si j'avais su, j'aurais pas venu

samedi 14 juin 2014

Vers l'Angleterre

Dès potron minet à Beaucette...
Les commentaires de nos voisins de ponton anglais nous ont dissuadé de visiter la côte Sud de l’Angleterre : Poole, l’île de Wight, pour cause de surpeuplement en Londoniens ???
Vendredi 13 juin dès potron minet, c’est donc vers Brixham que nous nous sommes dirigés, soit nettement plus à l’Ouest. La traversée est nettement moins longue qu’à partir de la Pointe de Bretagne : une grande journée y suffit. Le soleil est bien présent mais le vent n’est pas bien vaillant : 2 ½ heures de spi asymétrique, une belle heure au bon plain, et le reste au moteur avec ou sans voile selon la bonne volonté d’Eole. Danièle a lu un polard et Daniel a enfin pêché un maquereau (pas bien gros)… Le seul piment est la traversée des rails de cargo au large des Casquets. Sur le rail montant, c’est 4 cargos en cours de dépassement les uns des autres qu’il nous a fallu éviter. Mais de jour, et avec les instruments dont nous disposons maintenant, plus d’angoisse !
L’arrivée à Brixham est décevante : le port ne disposerait pas de la place nécessaire pour nous accueillir et nous envoie de l’autre côté de la baie à Torquay, éloigné de 3 nautiques.
Entre chiens et loups à Torquay..
La journée de samedi, avec une visite de Brixham en bus nous confirme dans l’impression que nous avions formé en lisant nos guides : Torquay, c’est la « riviera anglaise », mais avec un petit côté sympa quand même, et Brixham qui est tout autant envahie de touristes a gardé une plus grande authenticité. Un excellent fish & chips sans gluten, mais beaucoup de monde, une grande chaleur (et toujours pas le moindre souffle de vent) : nous passons la fin de l’après midi à l’ombre du bateau !
Brixham
Nous avons hâte d’arriver, mais la police des frontières en a décidé autrement, et s’invite à bord. Apparemment la défiance des douaniers français vis-à-vis des retours des îles anglo-normandes est partagée de ce côté de la Manche ! Bon, c’est pas tout, nous en profitons pour leur demander de nous aider à contacter les autorités de la marina de Torquay pour nous assurer que nous y trouverons une place : OK, ça marche et à 21h45 nous sommes au ponton !

jeudi 12 juin 2014

Guernesey


Déjà 5 nuits à Guernesey ! 4 au port de Saint-Peter, et une à la marina de Beaucette. Comme à Jersey, les bus nous permettent des visites faciles.
Victoria Marina à St Peter's Port
Il y a tout autant de sentiers, de rochers épars et de places fortes de toutes époques ; les paysages sont peut-être moins extrêmes mais la richesse des « défiscalisés » est moins voyante. La vie nous a semblé moins chère (coût du port, courses, lessive…) mais le choix alimentaire est moins grand, et les fruits sont aussi tristes qu’en Grande Bretagne.
Victoria Marina au petit matin
A Saint-Peter, la ville est très agréable, de même que la marina Victoria. Et la marina de Beaucette, située dans le fond d’une ancienne carrière de granit reliée à la mer en faisant exploser un pan de mur a un cachet tout particulier. Le soleil a été très présent, le vent plutôt aux abonnés absents. Et la visite de cousins, Josette et Alain nous a permis de partager ces bons moments et de retourner faire un saut à la plage de Shell Beach de Herm !
L'entrée de Beaucette marina creusée à la dynamite
L'entrée de Beaucette marina à marée basse
Bon, il serait temps de changer d’endroit… Côte Sud de la Grande Bretagne… Sud-Sud (Poole, le Solent…) ou Sud-Ouest que nous avons déjà visitée ? Nous cherchons des avis sur le ponton… Et puis le vent ne s’annonce pas bien vaillant pour demain vendredi, mais nous l’aurons dans le nez samedi… Il va falloir trancher ! Et vite, car si départ il y a de sera vers 6h00…

lundi 9 juin 2014

De Carteret à Guernesey

Le port nous libère en ce jeudi 5 juin à 11h45 : cap sur Guernesey et ses îles sœurs. Nous avons laissé passer le coup de vent d’hier : le vent est même plutôt faible. Mais la houle qu’il a levée et qui se réfléchit visiblement sur la côte Ouest du Cotentin est bien présente : le début de la traversée est plutôt désagréable avec une mer confuse… et la suite se fait au moteur. Le seul plaisir est la navigation autour de l’île de Sercq jusqu’au mouillage le plus abrité de la houle : Port à la Jument, sur la côte Ouest.
Port à la Jument sur la côte ouest de Serk : remote, dramatic and peacefull...
Port à la Jument
Port à la Jument
Pikourous rentrerait dans cette grotte...
Nous avons l’impression d’être mouillés le nez dans la falaise, et nous y sommes seuls ! Visite de l’île à pied, et des grottes en annexe : la journée de vendredi passe vite. Et nous sommes à peine rentrés que le mouillage s’agite, sans que nous puissions comprendre pourquoi : la marée ? Changement de mouillage pour le Havre Gosselin à quelques centaines de mètres (et un goulet) plus au Sud.
Herm, côte ouest
Le début de la nuit y est effectivement calme… mais au petit matin, l’agitation reprend. On nous avait prévenus : tous les mouillages de Sercq sont « rouleurs »… Alors, vas pour l’île voisine : Herm et son mouillage devant les débarcadères au Sud-Ouest. Idyllique après 18h00 le soir. Carrément bruyant avant, un samedi après-midi : ferries de toutes tailles et bateaux de plaisance à moteur animant puissamment le mouillage… Mais nous apprécions le charme de Herm et décidons d’aller mouiller dimanche sur la côte Est (Shell Beach), puisque le vent le permet.
Shell Beach sur la côte est de Herm (49°28,628N-002°26,748W)
Manque plus que les Vahinées..
Les faisans ne sont pas chassés sur cette île (privée)
Super matinée, puis comme la veille une invasion de bateaux (à moteur avec ou sans skis nautiques, jet-skis, offshore powerboat, etc…) en provenance de Guernesey mitige un peu notre plaisir. Nous ne pourrons pas y rester et profiter d’une soirée au calme : des orages sont annoncés avec des vents violents et tournant et nous voulons rejoindre la marina de Guernesey avant que le seuil du port ne nous permette plus d’entrer. Nous sommes d’ailleurs à peine sortis du mouillage que des rafales de plus de 25 nœuds le traversent. C’est à qui lèvera le plus vite son ancre ! La débandade ! Quel spectacle sur notre route vers le port que toutes sortes d’embarcations empruntent… Nous arrivons avec quelques minutes d’avance : tout va bien, et la marina n’est pas surchargée : à nous Guernesey, pour quelques jours !
Victoria Marina à Guernesey

dimanche 8 juin 2014

mercredi 4 juin 2014

De Jersey à Carteret

Samedi 31 mai, nous quittons Saint-Hélier vers 9h00 en même temps que les bateaux de la régate (ouverture de la porte du port oblige), avec aussi un petit porte-containers et un ferry pour Saint-Malo : grand spectacle ! Le courant nous est favorable ; le vent est doux mais en sens inverse du courant : la mer est hachée, mais le soleil brille en grand. En 2 heures nous arrivons au mouillage des Ecréhous (un amas de rochers plus ou moins découvrants), devant les quelques maisons serrées les unes sur les autres. Le site est magnifique ! Mais le courant est aussi important que ce qui était prévu, plusieurs bateaux sont déjà mouillés dans le mouchoir de poche qui le permet (WE de Pentecôte) et le vent a nettement fraîchi. Vaillamment et d’un commun accord, nous décidons de faire demi-tour ! Nous mettons le cap sur Sainte-Catherine, un mouillage sur la côte Est de Jersey. Nous avons maintenant un bon vent, mais le courant imprime une dérive d’environ 30°…
Bien à l’abri derrière une immense jetée, nous passons une bonne après-midi. La marée doit nous permettre d’entrer dans le port de Carteret à partir de 20h00 : nous repartons donc vers 18h00. Notre dérive est toujours de 30°, mais dans le sens opposé ; nous contournons les Ecrehous et finissons au près serré. En ce week-end prolongé en France et de vacances scolaires à Jersey, les places sont chères dans le petit port de Carteret… mais nous finissons par trouver la nôtre.
Le chenal d'accès du port de Carteret à marée basse
Visite de la région à pied, en voiture avec notre amie, et en bus dans les jours qui suivent. La région nous présente ses immenses étendues de sable un peu mou, ses havres (estuaires des cours d’eau qui permettent l’échouage des bateaux, voire la construction de ports à seuil), sa pointe granitique à Carteret, et ses beaux villages.
Daniel en profite aussi pour soigner un gros bobo et bricoler.
Installation de roulettes sur l'annexe.
Bref, mercredi nous sommes prêts à repartir. Mais le vent et la marée en disposent autrement : le port n’ouvrira ses portes que l’après-midi, lorsque s’installera un vent d’Ouest (c'est-à-dire venant de Guernesey où nous souhaitons aller) bien pesé. Alors, pourquoi pas une visite de la ville voisine de Valognes ? Les éléments seront plus commodes jeudi…

lundi 2 juin 2014

De Saint-Malo à Jersey

Un hôtel tout confort au pied des remparts de Saint-Malo, c’est pas mal ! Balades et visites selon la météo un peu « humide », voire orageuse. Magnifiques couleurs sur les remparts, la mer et les rochers. Pour les courses, c’est moins facile qu’on pourrait le croire : Saint-Malo intra-muros offre peu de choix (une supérette et un tout petit marché) à des prix élevés. Sinon, il faut prendre le bus vers les grandes surfaces. La marina est plutôt vieillotte, mais un programme de remise à niveau est prévu pour cet hiver.
Courses, lessive et ménage faits, nous repartons samedi 24 mai avec un bateau tout propre : la situation orageuse n’a pas disparue, mais les vents sont prévus plutôt faibles et les coefficients de marée sont faibles : c’est le moment de tenter Chausey !
Première étape : la sortie de Saint-Malo par l’écluse du Naye. Euh ! ça peut-être du sport… Le premier éclusage de l’après-midi est prévu dans le sens entrant à 14h05, et ce sera notre tour vers 14h35 (le Seabourne Legend). Sauf que fait apparemment inhabituel, c’est un ferry qui entre pour s’amarrer au pied des remparts, avec bateaux pilotes… 135 m de long sur 20 m de large : il remplit l’écluse. Et sa manœuvre prend du temps, beaucoup plus de temps que prévu. Les bateaux qui comme nous attendent pour sortir sont dans les starting blocks, et 2 bateaux de pêche finissent par s’énerver… les échanges à la radio VHF sont plutôt tendus. Le personnel de l’écluse n’est pas particulièrement efficace ni aimable mais au bout du compte, nous réussissons à sortir vers 15h30 !
Le spi asymétrique et le courant nous emmènent en 3 heures à Chausey, où nous nous amarrons sur 2 bouées dans le « Sound ». L’équipage du RM 880 Brasse Bouillon nous rejoint à bord pour l’apéro : sympa ! Et nous récupérons quelques infos sur la navigation dans la région !
Chausey à marée basse
 Pour nous, Chausey c’est les Glénan multiplié par 10 ou 100. 10 pour les conséquences du marnage et des courants, et pour le nombre d’habitants. 100 pour le nombre et la surface des îlots et rochers. Le Guiriden local découvre bien à marée basse 1 km² de sable ! Avec des tonnes de coquillages (pour Danièle) et Daniel y a même pêché 2 petits lieus ! avec aussi des sentiers que nous avons arpentés dans tous les sens, des points de vue sur l’archipel, des plages sur la côte Sud où nous vérifions qu’il est possible de s’échouer quand les vents le permettent… Presque parfait, mais quand le vent de Nord s’installe et force un peu lundi après-midi, le clapot s’installe, les bouées se déplacent, les bateaux s’approchent les uns des autres et doivent re-mouiller : on ne s’ennuie pas !
Dis tonton, c'est encore loin la mer ?


Donc mardi, nous dirigeons vers Jersey. On ne nous a pas dit grand bien de la capital, Saint-Hélier, alors nous visons un petit port à échouage sur la côte Est : Gorey. Traversée sans difficulté avec un bon courant favorable, de près de 3 nœuds à la pointe Sud-Est de Jersey.
Gorey dans l'est de Jersey
Un peu d’attente sur une bouée en haut profonde devant le port (déjeuner et sieste) et la hauteur d’eau est suffisante pour que nous entrions dans le port. Nous ne réussissons pas à joindre le maître du port, et nous amarrons à une bouée visiteurs juste à l’entrée, sans oser nous approcher du quai qui semble bien encombré. La nuit se passe bien avec un échouage plutôt doux, mais à marée haute un clapot désagréable s’installe, que nous n’expliquons pas puisque nous sommes abrités du vent et de la houle…
Le port de Gorey depuis le château
Nous avons juste eu le temps de visiter la ville et d’admirer le château-fort du XIII) siècle qui surplombe le port mais décidons mercredi  d’aller chercher un meilleur abri à Saint-Hélier. 2 étapes sont nécessaires pour profiter des courants et attendre que les portes du port soient ouvertes : le matin, une navigation dans des champs de rochers à la pointe Sud Est de Jersey (chenal de Brett) nous emmène à Belcroute Bay à 2,5 nautiques dans l’Ouest de Saint-Hélier. Cela nous permet une superbe promenade sur l’estran vers le château-fort de Saint-Aubin. Et une demi-heure supplémentaire de route et nous nous amarrons vers 18 h dans la marina. Très peu de plaisanciers de passage, de superbes installations, le centre ville tout proche avec commerces et marchés (crabes et araignées magnifiques auxquels nous ne résistons pas) : que demander de plus ? Le bruit de la circulation est très présent dans la journée, mais la nuit est calme.
Le temps de jeudi est constant : il pleut. Nous faisons le tour de l’île en car, avec un commentaire en français : un bon moment. Entre Jersey le paradis fiscal qui attire bon nombre de riches habitants, la culture de la pomme de terre primeur, les sites préhistoriques et les forts bâtis contre les Français, il y en a pour tous les goûts.
PikouRous a été déplacé pendant notre absence : une cinquantaine de bateaux français en régate ont pris le port d’assaut ! Et nous retrouvons pour l’apéro Philippe et sa compagne, membre de l’AVRM.
St Hélier
Vendredi nous prenons le bus pour aller visiter le château de Montorgueil à Gorey, avec un guide bénévole : super ! Nous prenons cette fois-ci l’apéro sur Thalassa V, un RM 10,50 de l’association…
ET nous étudions de près notre navigation du lendemain : nous voudrions aller voir à Carteret des amis, et en profiter pour mouiller quelques heures aux Ecréhous qui sont sur notre route. Mais marée, coefficients, courants, horaires d’ouverture du port, direction du vent : comme d’habitude il faut d’abord réfléchir…
Les Ecréhous : courant fort et vent contraire...